La ville de Medellín a subi plusieurs changements au cours des dernières années. Le gouvernement tente de reprendre le contrôle de l’urbanisation de la ville et surtout de réintégrer les taudis, appelés comunas, pour diminuer la criminalité dans ces secteurs. En effet, dû à l’industrialisation rapide de Medellín dans les années 1950, la ville s’est développée de façon excessive et non contrôlée jusqu’aux endroits les moins accessibles en flanc de montagne. Pendant plusieurs années, les comunas étaient considérées comme faisant partie d’une ville distincte de Medellín. Un lieu isolé, peu ordonné, informel et d’une grande pauvreté. Ces flancs de montagne, trop abruptes pour les voitures, ont créé un fort isolement. Par exemple, le trajet pour se rendre d’une comuna jusqu’au centre-ville pouvait prendre près de 2h30. Ces développements informels ont engendré de l’exclusion, de l’insécurité et beaucoup de violence. De nombreux groupes locaux se battaient pour le contrôle des comunas. En 2003, ces groupes violents ont été désarmés dans la ville et Medellín avait l’intention de reprendre le contrôle de cette violence grandissante en favorisant l’intégration des comunas. 

La mairie de Medellín, en collaboration avec l’entreprise du développement urbain (EDU), a instauré le Plan de développement de Medellín 2004-2007. Un des projets principaux de ce plan est le Proyecto Urbano Integral (PUI). Ce PUI est un modèle d’intervention urbain qui aborde les dimensions physiques, sociales et institutionnelles de Medellín dans le but d’améliorer ses conditions de vie. Son rayon d’influence s’étend jusqu’à 130 hectares et touche une population de 200 000 personnes, pour la plupart dans des milieux de grande pauvreté.